Cela faisait un moment que je voulais créer un topic sur une de mes grandes passions: l'écriture.
Je vous propose ici de déposer vos écrits, peu importe le style de texte, le sujet ou le style d'écriture. :-)
Et pour inaugurer ce topic voilà deux de mes écrits:
Rien
Rien
Rien que l'amour qui s'envole
Rien que le temps qui s'affole
Rien
Rien que la vie qui passe
Rien que les souvenirs qui s'effacent
Rien
Rien que les mots qui dérangent
Rien que les gens qui changent
Rien
Rien, toujours rien
Rien que toi qui es là
Toi que je serre dans mes bras
Toi
Dernière danse
J’étais là, assis sur une chaise. Les autres autour de moi dansaient, buvaient et s’amusaient, foule sans visage à laquelle je n’arrivais pas à m’identifier. Je sentais leur regard me passer dessus, comme si ils regarderaient un meuble ou une décoration, comme d’habitude. J’entendais leurs rires, voyais leurs rictus, et je savais pertinemment pourquoi. Soudain, comme pour leur donner tort, elle apparut dans l’encadrement de la porte. Elle avait troqué ses vêtements habituels contre une robe simple et une paire de talons. Sa seule présence donnait à mes yeux l’impression que la foule d’ombres qui m’entourait s’évaporait, lentement sur son passage. Elle avait l’air gênée, d’une part de l’inconfort de cette tenue, et d’autre part de l’attention qu’elle suscitait. Elle me repéra enfin et un sourire illumina son beau visage. Je m’approchais alors pour aller à sa rencontre. Elle était radieuse. Elle me sourit, et je lui rendis son sourire avant de l’inviter à danser d’un geste qui suscita des fous-rires autour de nous. Mais après tout, je m’en fichais, elle était là et c’était tout ce qui comptait à mes yeux. Ce fut une valse qui accueillit nos pas sur la piste de danse. D’abord hésitants, provoquant de nouveaux fous-rires, nos pas se firent plus assurés, plus précis, plus audacieux, tant et si bien que l’ingénieur en coulisse braqua les lumières sur nous. J’aurais voulu que cet instant dure toujours : les pans de sa robe flottaient autour d’elle, son visage était illuminé d’un sourire, la danse la musique et l’émotion se mélangeaient dans cette féérie. Les autres élèves formèrent un cercle autour de nous, visiblement surpris de nous voir aussi heureux. Les dernières notes s’égrainaient à la guitare tandis que nous virevoltions une dernière fois. J’étais essoufflé, elle aussi. Nos regards refusaient de se détourner l’un de l’autre. Je ne sais encore si ce fut ce moment de complicité partagé ou l’adrénaline, mais une force me poussa à l’embrasser. Suprêmement, elle me rendit mon baiser avant de m’enlacer. Après un moment de stupeur, des applaudissements fusèrent de toute la salle. Alors que nos lèvres se décollaient, je vis un sourire sur son visage d’ange. Elle ferma les yeux, et commença à s’écrouler, ses jambes semblant ne plus la supporter. Avec un regard horrifié, je me précipitais pour la rattraper avant que sa tête ne heurte le sol. J’ai alors sentis son pouls ralentir, de plus en plus vite. J’étais paniqué, mais le temps que les secours interviennent, il était déjà trop tard : son cœur avais cessé de battre, elle ne respirait plus. Je crois avoir pleuré toutes les larmes de mon corps ce jours-là, et sans doute même plus. J’ai passé une semaine à passer ce moment en boucle dans ma tête, à me trouver toutes les responsabilités du monde dans cette histoire. Au bout d’une semaine, j’ai reçu une lettre, c’était elle qui m’écrivait. Elle avait écrit et posté cette lettre le jour du bal. Elle m’y expliquait tout : sa maladie, les raisons de son retard et son amour pour moi. Une larme tomba sur la lettre, rapidement suivie par une deuxième, une troisième, et ce fut bientôt un torrent qui s’écoulait de mes yeux. Elle avait glissé dans l’enveloppe une clé USB. Elle me demandait d’en écouter le contenu. Intrigué, je l’insérais dans l’ordinateur. J’y trouvais un unique fichier audio, où elle chantait Twinkle, twinkle little star, notre chanson. Et tandis qu’elle chantait pour moi pour la dernière fois, je repensais à nos derniers moments, à notre dernière danse, en contemplant le ciel étoilé, plus lumineux que jamais.
Je vous propose ici de déposer vos écrits, peu importe le style de texte, le sujet ou le style d'écriture. :-)
Et pour inaugurer ce topic voilà deux de mes écrits:
Spoiler :
Rien
Rien
Rien que l'amour qui s'envole
Rien que le temps qui s'affole
Rien
Rien que la vie qui passe
Rien que les souvenirs qui s'effacent
Rien
Rien que les mots qui dérangent
Rien que les gens qui changent
Rien
Rien, toujours rien
Rien que toi qui es là
Toi que je serre dans mes bras
Toi
Spoiler :
Dernière danse
J’étais là, assis sur une chaise. Les autres autour de moi dansaient, buvaient et s’amusaient, foule sans visage à laquelle je n’arrivais pas à m’identifier. Je sentais leur regard me passer dessus, comme si ils regarderaient un meuble ou une décoration, comme d’habitude. J’entendais leurs rires, voyais leurs rictus, et je savais pertinemment pourquoi. Soudain, comme pour leur donner tort, elle apparut dans l’encadrement de la porte. Elle avait troqué ses vêtements habituels contre une robe simple et une paire de talons. Sa seule présence donnait à mes yeux l’impression que la foule d’ombres qui m’entourait s’évaporait, lentement sur son passage. Elle avait l’air gênée, d’une part de l’inconfort de cette tenue, et d’autre part de l’attention qu’elle suscitait. Elle me repéra enfin et un sourire illumina son beau visage. Je m’approchais alors pour aller à sa rencontre. Elle était radieuse. Elle me sourit, et je lui rendis son sourire avant de l’inviter à danser d’un geste qui suscita des fous-rires autour de nous. Mais après tout, je m’en fichais, elle était là et c’était tout ce qui comptait à mes yeux. Ce fut une valse qui accueillit nos pas sur la piste de danse. D’abord hésitants, provoquant de nouveaux fous-rires, nos pas se firent plus assurés, plus précis, plus audacieux, tant et si bien que l’ingénieur en coulisse braqua les lumières sur nous. J’aurais voulu que cet instant dure toujours : les pans de sa robe flottaient autour d’elle, son visage était illuminé d’un sourire, la danse la musique et l’émotion se mélangeaient dans cette féérie. Les autres élèves formèrent un cercle autour de nous, visiblement surpris de nous voir aussi heureux. Les dernières notes s’égrainaient à la guitare tandis que nous virevoltions une dernière fois. J’étais essoufflé, elle aussi. Nos regards refusaient de se détourner l’un de l’autre. Je ne sais encore si ce fut ce moment de complicité partagé ou l’adrénaline, mais une force me poussa à l’embrasser. Suprêmement, elle me rendit mon baiser avant de m’enlacer. Après un moment de stupeur, des applaudissements fusèrent de toute la salle. Alors que nos lèvres se décollaient, je vis un sourire sur son visage d’ange. Elle ferma les yeux, et commença à s’écrouler, ses jambes semblant ne plus la supporter. Avec un regard horrifié, je me précipitais pour la rattraper avant que sa tête ne heurte le sol. J’ai alors sentis son pouls ralentir, de plus en plus vite. J’étais paniqué, mais le temps que les secours interviennent, il était déjà trop tard : son cœur avais cessé de battre, elle ne respirait plus. Je crois avoir pleuré toutes les larmes de mon corps ce jours-là, et sans doute même plus. J’ai passé une semaine à passer ce moment en boucle dans ma tête, à me trouver toutes les responsabilités du monde dans cette histoire. Au bout d’une semaine, j’ai reçu une lettre, c’était elle qui m’écrivait. Elle avait écrit et posté cette lettre le jour du bal. Elle m’y expliquait tout : sa maladie, les raisons de son retard et son amour pour moi. Une larme tomba sur la lettre, rapidement suivie par une deuxième, une troisième, et ce fut bientôt un torrent qui s’écoulait de mes yeux. Elle avait glissé dans l’enveloppe une clé USB. Elle me demandait d’en écouter le contenu. Intrigué, je l’insérais dans l’ordinateur. J’y trouvais un unique fichier audio, où elle chantait Twinkle, twinkle little star, notre chanson. Et tandis qu’elle chantait pour moi pour la dernière fois, je repensais à nos derniers moments, à notre dernière danse, en contemplant le ciel étoilé, plus lumineux que jamais.