Quel est le but de ce topic ? Prout, vous partagez des petits trucs que je crée quand je m'ennui.
Pourquoi faire ça ? Parce que je veux devenir riche en faisant du profit sur le contenu gratuit que je met sur internet, Mwahahaha ! ( true genius )
Bref je commence ! Si vous avez des questions, vous aurez qu'a les poser, si ça vous plaît ou non et que vous avez envie de le dire, prout comme vous voulez. Si vous trouvez ça génial et que vous voulez m'épouser pour que je porte vos enfants. Je ... J'y réfléchirais...
On commence avec un poème que j'ai eu envie de créer après avoir lu une histoire
Théodoros
Dans le vide d'une existence sans le moindre choix
Muré dans la bienséance, drapé dans la soie
Théodoros le jeune maître, vivait sans désir
Un pauvre gosse captif de son père et de son ire
Mais avant qu'il ne tombe; trouva place dans son cœur
Une belle colombe, simple esclave en sa demeure.
Elle embrasa son âme du feu dont elle brûlait
Leur fougue et leurs flammes à tous étaient cachés
Amoureux, sa vie avait un but et un sens
A ses yeux, il légitimait son existence.
Il était son soleil et elle était sa lune,
une merveille plus grande encore que toute sa fortune.
Et plus le temps passait et plus ils étaient sûrs
de ce qu'ils voulaient, et quand ils se sentir mûres
Ils confrontèrent le père de toute leurs bravoures
Le maître sans rien faire, écouta jusqu'à son tour
Puis par ses gardes il mit les amants sous entrave
Et il dit : " Regarde ! Une esclave n'est qu'une esclave "
Le père rappela son fieu à sa destinée
Et d'une dague les yeux de la fille furent enlevés
Les écrasant sous sa botte, le maître annonça
"Cela est de ta faute, mais je ne la tue pas;
Ton sang est mien, maintenant corrige ta candeur
C'est mon bien, une esclave, apprends de ton erreur "
La belle sans yeux fut enfermée sous le palais
Loin des cieux; cloîtrée entre quatre murs épais.
Mais rien ne pus entamer son amour pour elle
Le jeune homme obtus, retrouva toujours sa belle
Et sa colombe chaque jour attendait sa venue
Languissant le retour de son être élu
De son toucher, de sa voix et de son odeur;
de ses baisers, de ses bras et de sa douceur
Puis un jour arriva la guerre; et la défaite
Fut chargé sur le père qui mourut sous les dettes
Et n'ayant pas pu avoir de noces avec elle.
Le gage sépara Théodoros et sa belle
Depuis, Théodoros parcours le monde à sa recherche. Sans le sous, il est devenu un renard, un barde qui charme par ses histoires. Il reste en quête de la fin de son histoire auprès de sa bien-aimée.
Celui là est un dialogue que j'ai retrouvé sur mon ordinateur, je l'ai écris il y a longtemps pour un projet abandonné, mais il me plaisait bien.
Vieux Al ( Alvis Ebenmont ) est un roublard de 68 ans au chevet de son vieux compère Croque ( Samuel )qui est aux portes de la mort. Les deux vieux camarades ressassent un peu leur aventures avant la fin. Samuel tend une clef et une carte à son vieil ami avant de mourir.
" -J'ai un dernier cadeau pour toi. Croque attrapa une carte et une clef posé sur sa table de chevet.
J'aurais aimé t'accompagner pour voir ce qui se cache là-bas, mais on dirait bien que ça sera impossible vieux frère. "
" -Où tu as trouvé ça, Sam ? Demanda le vieux roublard en prenant les cadeaux de son ami "
" -Dans les quartiers du mage de la cour de Daein... Enfin pas l'actuel mage... Celui d'avant. Tu sais, celui qui à foutu le feu a ton futal. Croque sourit. Je t'avais jamais vu paniquer autant et courir aussi vite de toute ma vie. Le malade se mit à rire, puis une toux violente l'attrapa, son ami tenta d'intervenir mais il lui fit non de la main. Puis au bout de quelques secondes, il récupéra sa contenance. Tout va bien.
- Ne force pas trop.
- T'inquiètes pas, ça ne fait mal que quand je rigole, héhé .. Ough. Le vieux voleur alité toussa de plus belle tandis que son vieil ami soupira. Mourir en riant n'est pas une mort si horrible si on y réfléchit bien. Promet moi que tu éclateras de rire quand ça arriveras. Bon on te prendra pour un fou, alors veilles bien à mourir juste après, sinon tu devras t'expliquer.
- J'y veillerais. Vieux Al sourit à son tour.
- Aller Al, fait un effort. Tu es bien sinistre aujourd'hui. Eh ! on te croirait à un enterrement ! Ironisa Sam à son ami qui ne trouva pas quoi répondre. Allons vieux frère, tu te rappelle ce qu'on a dit ? Pas de larmes.
- Oui ...
Quelques secondes de silence passèrent.
- Je regrette vraiment de pas pouvoir t'accompagner mon ami. Vraiment ... Nous avons vécu tellement d'aventures ensemble. Croque regarda son ami avec un sourire malicieux. Je me demande si tu y arriveras sans moi, faut dire que tu es pas très doué, héhé... Urg, faut que j'arrête de rire.
- Tout devrais bien aller si tu n'es pas là pour me ralentir. Répliqua Vieux Al avec un sourire.
- C'est tellement rude, j'ai du te sauver la mise une bonne centaine de fois, facile.
- Et me mettre dans le pétrin un bon millier de fois.
- C'est vrai. Admit Sam en faisant la moue. Tu devrais t'en sortir j'imagine... L'alité regarda dans le vide. Al ?
- Oui ?
- Tu sais... Cette vie était incroyable... Toutes ces aventures avec toi. J'aurais jamais pu rêver un meilleur ami que toi, tu étais là dans les bons moments comme dans les coups les plus durs, tu es comme un frère pour moi, mais je dois t'avouer un truc. Si je pouvais recommencer ma vie depuis le début, je ne choisirais pas cette voie.
- Alors tu ferais quoi ?
- Je prendrais une vie plus simple avec une grande famille, une mère, un père, puis un jour une femme et des enfants. Un foyer. Bon... C'est peut-être pas une vie très palpitante. Mais regarde moi aujourd'hui, tu es le seul qui soit à mon chevet, tu es le seul qui se rappellera de moi et je n'ai rien de mieux a transmettre à mes proches qu'une carte et une clef... Rien qu'une fois j'aurais aimé savoir ce que ça fait de se réveiller auprès d'une femme que je n'ai pas payé... une qui m'aime pour de vrai et me sourit au petit matin. Tenir dans mes bras mes enfants et peut-être même mes petits enfants vu mon âge.
- Je sais où tu veux en venir. Répondit Vieux Al en soupirant. Vas-y.
- Tu as eu de la chance, tu n'es pas né dans la rue, seul et orphelin, tu as décidé de toi même de prendre cette voie, tu as tourné le dos à tes parents, à ton frère et à ta fiancée pour l'aventure. Moi je n'ai pas eu ce choix... Les Dieux savent à quel point je t'aime mon ami, mais tu n'imagines pas à quel point ça me met hors de moi. Le visage de Croque s'empourpra légèrement. Tu avais tout pour être heureux et ... Une violente toux s'empara du voleur alité pendant une dizaine de secondes sous le regard impuissant de son ami, lorsqu'il eu finit, il cracha un glaviot rouge dans le seau près de son lit. Bon laissons tomber, qu'est que tu compte faire après ? Quand je ne serais plus là et que tu seras aller voir ce qu'ouvre la clef que je viens de te filer ?
- Je ne sais pas. Vieux Al haussa les épaules. Je retournerais sûrement dans la bande de Vickus, un vétéran comme moi doit bien pouvoir apprendre deux-trois trucs aux jeunots.
- Et si avant ça tu allais à Begnion voir ce qui reste de ta famille ? Demanda Croque en essuyant le coin de sa bouche avec sa manche.
- Non. Répondit sèchement le roublard.
- Tu n'es pas curieux ? Peut-être que quelqu'un t'attend encore après tout ce temps.
- Et même si c'était le cas ? Je suis un criminel recherché là-bas, tu crois vraiment que je vais me promener dans la cité, entouré par des milliers de soldats, qui tenteront de me capturer à la seconde où ces idiots verront que j'ai la même tête que sur les affiches de recherches ?
- Donc tu es curieux... Ton frère à peut-être eu des enfants. Tu n'as pas envie que tes neveux découvre leur Vieux tonton Al ? Lança le voleur toussotant en souriant.
- Cela va faire plus de 40 ans que j'ai quitté cette vie.
- Promet moi d'y aller.
- Non.
- Promet moi ! Insista Croque.
- Non, je ne le ferais pas, même si c'est ta dernière volonté Sam. Réplique Vieux Al.
- Hum ... Je sais que tu y iras. Termina Croque avec un sourire satisfait.
- ...
Cette histoire là, on m'a dit qu'elle était belle. Seleren est content. J'espère qu'elle vous plaira aussi.
Une suite, arrivera pour elle, en quelque sorte.
Adrianne se réveilla en sursaut, la lune était déjà bien avancée dans le ciel, cela devait donc bien faire au moins dix heures qu'elle dormait. Elle tourna sa tête vers le petit feu de camp, juste à côté des flammes un homme assis en tailleur l'observait. Elle le reconnu malgré son masque. C'était " Cendre ", ce n'était pas la première fois qu'elle se réveillait comme cela, avec lui veillant sur elle. La pauvre femme qui n'avait jamais connue ses parents; s'est souvent retrouvé dans des situations compliquées depuis qu'elle est toute petite et à chaque fois qu'elle avait besoin d'aide il était là.
Cendre devait son nom à la couleur de ses mains. Toutes noires et craquelés comme si des flammes avaient dévoré sa chair jusqu'à qu'il n'y ai plus rien à y brûler, le reste de son corps était caché par une tunique de cuir bouilli noir, un manteau en plumes de corbeaux, des bottes, un gorgerin de cuir et son fidèle masque en fer caparaçonnant sa tête toute entière. Tout cet attirail, il le portait constamment.
Même si il était à chaque fois venu à sa rescousse, il n'avait jamais répondu aux questions d'Adrianne et elle ne savait rien de ses motivations. Tout ce qu'elle avait appris sur lui, c'est qu'il appartenait au camp adverse. Ce qui rappela à la jeune femme sa mission et son camarade. Elle voulut se lever pour partir, mais ses jambes trop engourdies refusèrent de se mettre en route.
Puis elle entendit un ronflement familier, elle regarda derrière Cendre et remarqua une forme allongée sur la tranche, dos à elle. C'était Erik, elle reconnaîtrait le ronflement de son compagnon de mission entre mille. "Au moins il est en vie" pensa Adrianne.
Cendre la tira de ses pensées en lançant un carnet à sa portée. Une lettre était attachée au livre par une cordelette. Elle examina le contenu du courrier dans un premier temps. C'était un document important, Adrianne et Erik était parti chercher les preuves d'un complot visant à éliminer un seigneur de Begnion pour démarrer une guerre avec Daein et cette lettre contenait la preuve de ce complot. Cendre avait-il trahit son camp ? Ils le tueront probablement si ils le retrouve. Lorsqu'elle releva ses yeux de la lettre pour le voir, elle le vit debout face à elle, une main tendue pour l'aider à se relever.
D'abord hésitante, la jeune femme attrapa la main et fut surprise par la force de l'homme qui la mis debout et la tira contre lui avant de l'enlacer. Adrianne fut choquée par cet événement, c'était la première fois que son sauveur faisait autre chose que l'observer. Elle se laissa faire, elle avait eu souvent à se bagarrer avec des pervers malintentionnés, mais de la part de Cendre elle ne sentait aucune malice, uniquement de la bienveillance. Elle l’enlaça à son tour sans même s'en rendre compte, comme si son corps parlait pour elle.
"-Tu me rappelles Mère. " Prononça Cendre. C'était la première fois qu'elle entendait sa voix et elle était terriblement faible. L'étreinte prit fin soudainement, il sépara leur deux corps avant de tourner les talons et de s'en aller, sans rien dire et sans un dernier regard, comme il l'avait toujours fait.
La jeune femme hésita à le poursuivre pour poser les même questions qu'a chaque fois. Elle voulait le faire mais son corps refusait d'avancer, comme si les choses devaient se passer ainsi et pas autrement. Elle se posa à même le sol près du feu pour avoir plus de lumière et troqua la lettre contre le carnet de Cendre
Elle ouvrit les deux premières pages, le haut comportait un dessin coloré, plutôt grossier et enfantin avec trois personnes représenté. A gauche, un homme souriant, les cheveux roux et les yeux verts, a droite une femme, belle et mince, blonde avec les yeux gris, Adrianne fut surprise de la ressemblance avec elle même. Au milieu des deux premiers personnages, un petit garçon aux cheveux roux et ébouriffés, arborant des yeux gris et un grand sourire. La lectrice regarda le texte en dessous du dessin.
" Il y a très longtemps à Daein vivait les Calcini, Victor était un mage, Aphrodite était une guérisseuse, elle avait une odeur sucrée et ses cheveux brillaient comme de l'or en plein soleil. Ils avaient un petit garçon appelé Apollon. Les trois vivaient heureux, la mère appelait son fils " mon petit soleil ". "
Adrianne regarda un peu plus le dessin de la femme, attrapa une mèche de ses cheveux pour la faire rouler entre ses doigts puis tourna la page. Un autre dessin était inscrit au sommet, cette fois on voyait le père seul, avec une mine abattue.
" A cette époque à Daein, la puissance était ce qui définissait une personne, plus on était fort et plus on était quelqu'un. Et le père n'était pas grand chose. Même malgré tout ses efforts, il n'arrivait pas à offrir à sa femme et son fils la vie qu'il rêvait pour eux. "
La jeune femme tourna encore la page. Le père était encore dessiné seul avec son ombre, les bras grands ouvert, tenant un livre noir dans sa main gauche et affichant un immense sourire.
" Puis un jour le père rentra tout joyeux et annonça : " J'ai trouvé ! Avec ce livre de magie tout nos problèmes vont s'envoler ! " Il dansait, sautillait et était vraiment excité, tellement que sa joie se partagea dans tout le reste de la famille. Puis il étudia le grimoire, jour et nuit, obsédé par son contenu "
Adrianne regarda un peu mieux le dessin. Elle remarqua que l'ombre prenait bien plus de place que le père et qu'elle semblait avoir un sourire malsain gribouillé en elle. Elle tourna la page.
Cette fois c'était encore le père, seul, les bras toujours ouverts, mais son visage était différent, il abordait un grand sourire malfaisant, deux yeux sans pupilles et deux cornes étaient dessiné sur sa tête. Autour de lui des bûchers brûlaient et des formes humaines semblaient prises dans les flammes.
" Mais père n'était plus le même, son livre l'avait corrompu, il était devenu bon en magie mais mauvais en cœur. Il répandait les flammes partout comme un démon. Il tua son frère, cinq de ses amis qui n'ont pas eu la chance de lui échapper et beaucoup de gens qui l'avaient offusqué d'une manière ou d'une autre, il les a tous fait brûler vivant. Son ambition grandissait comme sa puissance et sa cruauté "
Ce passage rappela quelque chose à Adrianne, cette histoire elle en avait entendu la rumeur sans trop y prêter attention. Elle tourna la page avec appréhension, en se demandant ce que Cendre voulait lui montrer.
Sur la page suivante, on revoyait la femme qui ressemblait à Adrianne, en pleurs, le bras tendu vers son fils en larmes aussi et qui tentait désespérément d'attraper la main de sa mère pendant qu'une sorte de démon roux l'entraînait vers la gauche de la page. Elle remarqua également que sur le dessin, la femme qui lui ressemblait avait un ventre bien rond.
" Aveuglé par ses recherches et son désir de puissance, le monstre s'en alla avec l'enfant pour en apprendre plus et le former, le rendre comme lui. Et mère était tombé enceinte du monstre.
Alors l'abominable démon avant de s'en aller lui dit : " Je pars avec notre fils pour un an, je te laisse le soin d'accoucher... mais veille à me donner un autre fils, ou je vous brûlerais toutes les deux. "
La gorge d'Adrianne se resserra et des larmes commencèrent à monter vers le bord de ses yeux. Le carnet était court et il ne restait plus beaucoup de pages, après un instant qui sembla lui durer une éternité elle tourna une autre feuille du carnet.
La mère était à droite, tenant un enfant dans ses mains et une épée dans l'autre pointé vers un énorme démon roux et menaçant sur le côté gauche. Entre les deux, il y avait un petit garçon, sans cheveux et à la peau toute rouge. L'un de ses yeux était entièrement blanc. L'autre était gris, elle reconnu Apollon.
" Mère s'enfuit avec sa fille, mais le monstre la retrouva quand même. Je portais déjà des marques de brûlures à cette époque, père était effrayant mais jamais personne ne ferait de mal à ma petite
sœur. "
Les larmes commencèrent à couler des yeux d'Adrianne pour tomber sur le texte. Tremblante et reniflante elle tourna encore une page, le cœur serré et douloureux.
Le dessin était confus, le démon se trouvait tout à gauche, vomissant des flammes devant lui, à l'autre bout du dessin se tenait le bébé, et au milieu un mélange de flammes et de fumées avec deux
silhouettes, celle de la mère devant le fils et protégeant ses deux enfants.
" Je ne sais pas si je suis devenu noir comme le charbon parce que le feu à consumé mon corps ou parce que les cendres de mère se sont collés à ma peau lorsqu'elle fut réduite en poussière en nous protégeant."
Adrianne pleurait et ne voulait plus tourner la page, mais à nouveau son corps agit de lui même ignorant ses larmes et ses doigts l'amenèrent à la fin du carnet..
Le dernier dessin montrait le démon au dessus du bébé, la gueule béante, les doigts griffus. Et de son torse sortait le bout d'une lame, celle de l'épée que tenait la mère juste avant. L'épée transperçait le monstre en plein cœur et par le dos, celui qui tenait cette épée était Apollon, cette fois coloré entièrement en noir. En dessous de ce dessin un plus grand texte était inscrit, c'était un dialogue. Avant de le lire elle regarda à l'horizon cherchant Cendre, pleurant de plus belle et de manière inconsolable.
" - Oui mon petit soleil ? Qu'est qu'il y a ?
- Je veux un petit frère !
- Hum, il faut demander à papa pour ça.
- Mais il est jamais là...
- Je sais... Ton père te manque mon cœur, à moi aussi, mais ne t'en fais pas, je suis sûr qu'il pense à toi toute la journée et que tu lui manques aussi.
- D'accord...Vous l’appellerez comment ?
- Ton petit frère ? Je sais pas, mais si on a une fille, on l'appellera Adrianne.
- Et comme moi je suis un soleil, elle sera une petite lune !
- J'y avais pas pensé, mais oui. Tu la protégeras ?
- Toujours. "
Hop une autre histoire, deux parties viendront se rajouter à cette histoire. Quand j'aurais corrigé et un peu modifier ce que j'ai prévu =p
La petite laguz faucon regarde le vieil archer. Pour un Beorc, elle le trouve plutôt beau mais aussi emplis de tristesse. Sevanche est vieux, il a atteint les 59 ans il n'y a peu. Mais il a conservé la force de sa jeunesse. Une bouc d'un gris sombre cerne sa bouche, ses pupilles vertes claires sont toujours vives et en alerte, une myriades de fines petites rides tiraillent les bords extérieurs de ses yeux et une balafre accusatrice d'un combat qui à mal tourné, orne sa joue gauche, il possède également un nez imposant, qui lui rajoute un étrange charme que Emilie ne saurait décrire. Il porte ses cheveux longs mais attachés en une queue de cheval lui tombant jusqu'à la cuisse. Quand le vent souffle, ses cheveux virevoltent comme un fouet dans les airs. Le vieux Sevanche ne se sépare jamais de son grand arc noir, son arme fétiche qu'il a nommé "Sacha" et qui lui arrive jusqu'au coude.
Emilie la petite laguz passait beaucoup de temps avec lui, il était une figure paternelle, et elle se sentait plus à l'aise avec lui qu'avec les autres laguzs de son camp. Chez les autres laguzs, elle ressentait leurs colères envers le monde, les "humains", certains autres laguzs qu'ils traitent de traîtres et parfois elle ressent de la colère et du dégoût envers elle. Et cette haine l’effraie. Sevanche lui ne possédait pas cette colère, dans son cœur elle ne ressentait que de la bienveillance et aussi beaucoup de peine.
La jeune laguz est habillé d'une robe de petite fille Beorc, ses ailes lui ayant été arrachées il y a très longtemps, le vêtement lui va parfaitement. Et rien ne trahit ses origines laguz si ce n'est ses yeux semblables à ceux d'un faucon. Un grand disque noir en tant que pupille et une sclère toute jaune comme celui des oiseaux. les cheveux de la petite fille était couleur cannelle comme l'écorce des arbres de la forêt tout autour.
" - Tu vois quelque chose ? Demanda Sevanche de sa voix grave qui ne trahissait aucune émotion.
- Non, pas encore. Lui répondit t-elle.
- Prends ton temps. "
Emilie ne répondit pas, elle ferma les yeux puis les rouvrit en se concentrant. Son regard s'étendit plus loin, sa vision l'amena à voir une fourmi posé sur une branche à quarante mètres d'elle, comme si l'insecte se tenait devant elle et était aussi gros qu'un chat. Elle passa sa vue encore plus loin entre les arbres de la forêt et elle vit des lapins puis une grenouille au bord d'une mare, intimidée par un serpent. Son regard se porta toujours plus loin et finalement elle trouva ce qu'ils étaient venu chercher. Un groupe de daim mangeait paisiblement sur une petite clairière très éloignée.
" - J'ai trouvé trois daims par là-bas. Annonça Emilie en pointant du doigt la direction du petit groupe. Il y en a un qui est immobile pile sur mon doigt.
- Bien joué petite étoile. Quelle distance ? Demanda le vieux Sevanche.
- Troi...Quatre cents.
- D'accord, à cette distance la flèche va perdre un peu de puissance et risque de ne pas tuer du premier coup et on
arrivera jamais à poursuivre le daim. Annonça le vieil archer toujours calme en prenant position derrière la
jeune fille.
- Je suis désolée. répondit Emilie un peu triste en se disant qu'elle avait déçu Sevanche. Je vais en chercher un autre !
- Pas besoin... Pointe moi juste sa tête avec ton doigts petite étoile. Le vieil archer banda son arc au dessus de la tête de la jeune laguz. Crée une ligne entre ton œil droit, ton index et sa tête.
- D'accord. Emilie s’exécuta. Elle pencha légèrement sa tête pour la poser sur son bras droit et une fois que la
ligne fut tracée, elle s'immobilisa. C'est bon. Elle arrêta sa respiration pour
être le moins mobile possible. Sevanche lui aussi stoppa sa respiration, il tendit la corde de son arc de toute sa force puis visa en quelques secondes et décocha son tir. Lorsque Emilie vit le trait partir à toute allure, elle ferma les yeux pour ne pas assister à l'impact de la flèche. Elle attendit un peu. Puis elle sentit une main se poser sur sa tête pour lui ébouriffer les cheveux. Elle rouvrit les yeux, le Daim était au sol et ses amis avaient fuit la scène.
- Tu l'as eu ! Cria t-elle extatique.
- C'est grâce à toi. Répondit le vieil archer. Tu pourrais faire une formidable archère un jour avec tes yeux. "
Emilie n'aima pas cette réflexion. Elle était heureuse d'être complimenté par Sevanche, mais elle n'aimait pas ce qu'elle était, elle n'aimait pas être une laguz. Lorsque les beorcs voyaient ses yeux, ils l'a traitaient de monstre, d'abomination. Lorsque les laguzs du camp l'ont vu prendre sa forme animale, elle s'est senti honteuse. Elle ne peut pas voler, elle n'a plus les ailes pour ça. Les autres laguzs la trouve grotesque, disent qu'un laguz se doit aussi de vivre sous sa forme animale, qu'elle ferait mieux de mourir, que son existence est plus ridicule que celle d'un "marqué". Même si elle ignore ce que c'est.
Emilie assise sur un muret; avec un petit panier remplit de pommes vertes; regarde Vermin s'exercer avec une épée en bois contre un mannequin d'entraînement, derrière la tour de Graven. Vermin est l'un des rares enfants du camp. Ils vivent dans les ruines de la vieille tour à la frontière Est de Daein, avec des beorcs et des laguzs tous réunis pour prendre une revanche sur la vie, sur la "pourriture de ce monde".
Cette place est sûre, plus personne n'y vient à cause de la sombre histoire de l'endroit. De ce que Sevanche lui a raconté, les beorcs à l'extérieur pensent que la tour est hanté. Et comme les laguzs du camp font disparaître les intrus, la rumeur n'en était que plus facile à croire pour les Daeiniens.
Dans les yeux d'Emilie, Vermin est un petit garçon plein de colère et de tristesse, car il se sent seul, terriblement seul. Il a beau être le fils de la chef, il a grandit sans amour. Mais il tient à la petite laguz, elle le sait, car elle lui apporte du réconfort et une amitié dont il a besoin. Et se sentant elle même rejeté par la plupart de son entourage, elle se sent proche de lui et aime sa compagnie.
Vermin est un garçon négligé, ses cheveux noirs comme le plumage d'un merle n'ont probablement jamais été coiffé, et voir sa coiffure au réveil est une petite source d'amusement pour la jeune fille. Les yeux de Vermin brillent du même bleu que ceux de sa mère et cela à toujours mit Emilie mal à l'aise. Ceux sont deux beaux yeux, mais de toutes les personnes du camp, personne ne lui fait aussi peur que la chef.
Le petit garçon est habillé d'un pantalon en toile brun et d'un haut de tunique gris, ses vêtements sont bien trop courts pour lui et même si Vermin à souvent répété à Emilie que ça ne le dérangeait pas, elle savait que chaque nuit était froide pour son ami. Aussi, chaque soir, elle venait le rejoindre avec sa couverture et sa chaleur.
Les sabots que porte le petit garçon aux pieds en revanche, sont toujours à la bonne taille, Sevanche y veille. Le dernier signe distinctif que porte Vermin est la marque de cinq griffures lui traversant; du haut gauche vers le bas droit; son visage, comme un coup de griffe, ou dans le cas présent, d'ongles de femme.
Emilie tendit l'oreille, elle entendit du bruit de l'autre côté de la tour, vers l'entrée. Quelqu'un est de retour, et son arrivée a provoqué une véritable commotion.
"- Il se passe quelque chose de l'autre côté. On va voir ? Demanda Emilie. Vermin s'arrêta pour reprendre son souffle.
- Vas-y si tu veux, je vais rester ici. Répondit-il en tournant ses yeux bleus vers la jeune laguz.
- Pourquoi ?
- Mère ne veut pas me voir lors des rassemblements. Ne t'inquiètes pas pour moi, vas-y. Emilie ne réagit pas quelques instants, écœurée de voir son ami dans cette situation.
- Très bien. Elle était furieuse après la chef, elle laissa son panier de pommes sur le petit mur pour Vermin et s'en alla voir ce qui se passait.
En contournant la tour, elle en regarda le sommet comme à son habitude, peut être que c'était un réflexe de laguz oiseau d'admirer les hauteurs ou peut être que cela n'avait rien à voir. Dans tout les cas, la tour était dans un sale état, le camp a tenté de la retaper un peu, mais le camp ne comptent aucun bons maçons.
Lorsqu'elle arriva près de l'entrée de la tour, elle vit un rassemblement bruyants de laguzs et de beorcs se disputant autour d'un homme isolé au centre de la foule. Les laguzs et beorcs s'insultaient entre eux, mais ils en restaient aux mots, au centre du rassemblement se trouvait un homme du camp. C'était Cendre, Emilie le reconnu facilement de par son masque en fer, elle l'aimait bien, de temps en temps, Cendre lui apportait des petits cadeaux, parfois des gâteaux, lorsqu'il revenait de ses missions. Bien qu'ils n'aient jamais parlé et qu'elle n'ai jamais vu son visage, elle savait que c'était une bonne personne. Cendre se tenait droit, impassible, regardant vers l'escalier de la tour, elle ne ressentait aucune peur venant de lui, même malgré la foule l'insultant et le maudissant. Comment faisait-il pour être aussi calme ? A sa place, Emilie se serait sûrement enfui en pleurant si tout ces adultes s'étaient mis à la huer de cette façon.
Au bout de quelques instants Emilie sentit une main se poser sur sa tête.
" - Il est venu pour mourir. Tu ne devrais pas rester là petit étoile. C'était Sevanche qui venait d'arriver dans son dos. Emilie le regarda, elle était contente d'être près de lui, mais que voulait t-il dire ?
- Pourquoi il va mourir ? Et pourquoi tout le monde s'en prend à lui ?
- C'est un traître. Eve va lui accorder un court procès puis le tuer.
- Mais pourquoi ?! Il a toujours étaient gentils avec tout le monde, c'est vrai qu'il ne parle pas, mais il est gentil ! Il ne faut pas lui faire de mal !
- Il a tué Léo et a donné des informations à nos ennemis, ils vont pouvoir tuer beaucoup de nos alliés et peut être même remonter jusqu'à nous si ils arrivent à les faire parler.
- Je ne comprend pas.
- Je sais... C'est difficile. Les adultes devraient penser un peu plus aux enfants qui hériteront de ce monde... Va t-en maintenant. Ce n'est pas un spectacle pour toi. Emilie voulut protester pour rester, mais dans l'ordre du vieil archer, elle l'avait senti en peine, désolé et triste. Par respect pour les sentiments de Sevanche elle s'en alla pour retourner auprès de Vermin. Mais avant de partir, elle vit Eve descendre des escaliers, elle portait une robe blanche de prêtresse, un bâton en spirale à sa main gauche et un livre noir calé contre son ventre par son bras droit. Ses yeux sont bleus comme ceux de son fils, ses cheveux d'un brun clair s'entrelacent en une grande tresse tombant dans son dos. Jamais Emilie n'avait ressenti autant de terreur qu'en la voyant, son cœur était aussi noir que ce livre dont elle ne se séparait jamais et habillé en blanc comme cela, elle lui rappelait cette histoire de loup se déguisant en mouton.
- Je la hais ! Son cœur ne bat plus. Dit-elle à haute voix à l'intention de Sevanche qui ferma les yeux avant de répondre.
- Il ne bat plus, oui... Maintenant pars.
Bon, celle là ... Elle n'est pas adapté à tout public, alors je laisse 5 secondes aux mineurs pour aller se chercher une bière parce que je sais bien que vous allez cliquer dessus quand même. :v
Dernière édition par Seleren le Ven 30 Déc 2016 - 20:53, édité 6 fois
Pourquoi faire ça ? Parce que je veux devenir riche en faisant du profit sur le contenu gratuit que je met sur internet, Mwahahaha ! ( true genius )
Bref je commence ! Si vous avez des questions, vous aurez qu'a les poser, si ça vous plaît ou non et que vous avez envie de le dire, prout comme vous voulez. Si vous trouvez ça génial et que vous voulez m'épouser pour que je porte vos enfants. Je ... J'y réfléchirais...
On commence avec un poème que j'ai eu envie de créer après avoir lu une histoire
Théodoros :
Théodoros
Dans le vide d'une existence sans le moindre choix
Muré dans la bienséance, drapé dans la soie
Théodoros le jeune maître, vivait sans désir
Un pauvre gosse captif de son père et de son ire
Mais avant qu'il ne tombe; trouva place dans son cœur
Une belle colombe, simple esclave en sa demeure.
Elle embrasa son âme du feu dont elle brûlait
Leur fougue et leurs flammes à tous étaient cachés
Amoureux, sa vie avait un but et un sens
A ses yeux, il légitimait son existence.
Il était son soleil et elle était sa lune,
une merveille plus grande encore que toute sa fortune.
Et plus le temps passait et plus ils étaient sûrs
de ce qu'ils voulaient, et quand ils se sentir mûres
Ils confrontèrent le père de toute leurs bravoures
Le maître sans rien faire, écouta jusqu'à son tour
Puis par ses gardes il mit les amants sous entrave
Et il dit : " Regarde ! Une esclave n'est qu'une esclave "
Le père rappela son fieu à sa destinée
Et d'une dague les yeux de la fille furent enlevés
Les écrasant sous sa botte, le maître annonça
"Cela est de ta faute, mais je ne la tue pas;
Ton sang est mien, maintenant corrige ta candeur
C'est mon bien, une esclave, apprends de ton erreur "
La belle sans yeux fut enfermée sous le palais
Loin des cieux; cloîtrée entre quatre murs épais.
Mais rien ne pus entamer son amour pour elle
Le jeune homme obtus, retrouva toujours sa belle
Et sa colombe chaque jour attendait sa venue
Languissant le retour de son être élu
De son toucher, de sa voix et de son odeur;
de ses baisers, de ses bras et de sa douceur
Puis un jour arriva la guerre; et la défaite
Fut chargé sur le père qui mourut sous les dettes
Et n'ayant pas pu avoir de noces avec elle.
Le gage sépara Théodoros et sa belle
Depuis, Théodoros parcours le monde à sa recherche. Sans le sous, il est devenu un renard, un barde qui charme par ses histoires. Il reste en quête de la fin de son histoire auprès de sa bien-aimée.
Celui là est un dialogue que j'ai retrouvé sur mon ordinateur, je l'ai écris il y a longtemps pour un projet abandonné, mais il me plaisait bien.
Vieux Al :
Vieux Al ( Alvis Ebenmont ) est un roublard de 68 ans au chevet de son vieux compère Croque ( Samuel )qui est aux portes de la mort. Les deux vieux camarades ressassent un peu leur aventures avant la fin. Samuel tend une clef et une carte à son vieil ami avant de mourir.
" -J'ai un dernier cadeau pour toi. Croque attrapa une carte et une clef posé sur sa table de chevet.
J'aurais aimé t'accompagner pour voir ce qui se cache là-bas, mais on dirait bien que ça sera impossible vieux frère. "
" -Où tu as trouvé ça, Sam ? Demanda le vieux roublard en prenant les cadeaux de son ami "
" -Dans les quartiers du mage de la cour de Daein... Enfin pas l'actuel mage... Celui d'avant. Tu sais, celui qui à foutu le feu a ton futal. Croque sourit. Je t'avais jamais vu paniquer autant et courir aussi vite de toute ma vie. Le malade se mit à rire, puis une toux violente l'attrapa, son ami tenta d'intervenir mais il lui fit non de la main. Puis au bout de quelques secondes, il récupéra sa contenance. Tout va bien.
- Ne force pas trop.
- T'inquiètes pas, ça ne fait mal que quand je rigole, héhé .. Ough. Le vieux voleur alité toussa de plus belle tandis que son vieil ami soupira. Mourir en riant n'est pas une mort si horrible si on y réfléchit bien. Promet moi que tu éclateras de rire quand ça arriveras. Bon on te prendra pour un fou, alors veilles bien à mourir juste après, sinon tu devras t'expliquer.
- J'y veillerais. Vieux Al sourit à son tour.
- Aller Al, fait un effort. Tu es bien sinistre aujourd'hui. Eh ! on te croirait à un enterrement ! Ironisa Sam à son ami qui ne trouva pas quoi répondre. Allons vieux frère, tu te rappelle ce qu'on a dit ? Pas de larmes.
- Oui ...
Quelques secondes de silence passèrent.
- Je regrette vraiment de pas pouvoir t'accompagner mon ami. Vraiment ... Nous avons vécu tellement d'aventures ensemble. Croque regarda son ami avec un sourire malicieux. Je me demande si tu y arriveras sans moi, faut dire que tu es pas très doué, héhé... Urg, faut que j'arrête de rire.
- Tout devrais bien aller si tu n'es pas là pour me ralentir. Répliqua Vieux Al avec un sourire.
- C'est tellement rude, j'ai du te sauver la mise une bonne centaine de fois, facile.
- Et me mettre dans le pétrin un bon millier de fois.
- C'est vrai. Admit Sam en faisant la moue. Tu devrais t'en sortir j'imagine... L'alité regarda dans le vide. Al ?
- Oui ?
- Tu sais... Cette vie était incroyable... Toutes ces aventures avec toi. J'aurais jamais pu rêver un meilleur ami que toi, tu étais là dans les bons moments comme dans les coups les plus durs, tu es comme un frère pour moi, mais je dois t'avouer un truc. Si je pouvais recommencer ma vie depuis le début, je ne choisirais pas cette voie.
- Alors tu ferais quoi ?
- Je prendrais une vie plus simple avec une grande famille, une mère, un père, puis un jour une femme et des enfants. Un foyer. Bon... C'est peut-être pas une vie très palpitante. Mais regarde moi aujourd'hui, tu es le seul qui soit à mon chevet, tu es le seul qui se rappellera de moi et je n'ai rien de mieux a transmettre à mes proches qu'une carte et une clef... Rien qu'une fois j'aurais aimé savoir ce que ça fait de se réveiller auprès d'une femme que je n'ai pas payé... une qui m'aime pour de vrai et me sourit au petit matin. Tenir dans mes bras mes enfants et peut-être même mes petits enfants vu mon âge.
- Je sais où tu veux en venir. Répondit Vieux Al en soupirant. Vas-y.
- Tu as eu de la chance, tu n'es pas né dans la rue, seul et orphelin, tu as décidé de toi même de prendre cette voie, tu as tourné le dos à tes parents, à ton frère et à ta fiancée pour l'aventure. Moi je n'ai pas eu ce choix... Les Dieux savent à quel point je t'aime mon ami, mais tu n'imagines pas à quel point ça me met hors de moi. Le visage de Croque s'empourpra légèrement. Tu avais tout pour être heureux et ... Une violente toux s'empara du voleur alité pendant une dizaine de secondes sous le regard impuissant de son ami, lorsqu'il eu finit, il cracha un glaviot rouge dans le seau près de son lit. Bon laissons tomber, qu'est que tu compte faire après ? Quand je ne serais plus là et que tu seras aller voir ce qu'ouvre la clef que je viens de te filer ?
- Je ne sais pas. Vieux Al haussa les épaules. Je retournerais sûrement dans la bande de Vickus, un vétéran comme moi doit bien pouvoir apprendre deux-trois trucs aux jeunots.
- Et si avant ça tu allais à Begnion voir ce qui reste de ta famille ? Demanda Croque en essuyant le coin de sa bouche avec sa manche.
- Non. Répondit sèchement le roublard.
- Tu n'es pas curieux ? Peut-être que quelqu'un t'attend encore après tout ce temps.
- Et même si c'était le cas ? Je suis un criminel recherché là-bas, tu crois vraiment que je vais me promener dans la cité, entouré par des milliers de soldats, qui tenteront de me capturer à la seconde où ces idiots verront que j'ai la même tête que sur les affiches de recherches ?
- Donc tu es curieux... Ton frère à peut-être eu des enfants. Tu n'as pas envie que tes neveux découvre leur Vieux tonton Al ? Lança le voleur toussotant en souriant.
- Cela va faire plus de 40 ans que j'ai quitté cette vie.
- Promet moi d'y aller.
- Non.
- Promet moi ! Insista Croque.
- Non, je ne le ferais pas, même si c'est ta dernière volonté Sam. Réplique Vieux Al.
- Hum ... Je sais que tu y iras. Termina Croque avec un sourire satisfait.
- ...
Cette histoire là, on m'a dit qu'elle était belle. Seleren est content. J'espère qu'elle vous plaira aussi.
Une suite, arrivera pour elle, en quelque sorte.
Histoire en Tellius - Les Calcini :
Adrianne se réveilla en sursaut, la lune était déjà bien avancée dans le ciel, cela devait donc bien faire au moins dix heures qu'elle dormait. Elle tourna sa tête vers le petit feu de camp, juste à côté des flammes un homme assis en tailleur l'observait. Elle le reconnu malgré son masque. C'était " Cendre ", ce n'était pas la première fois qu'elle se réveillait comme cela, avec lui veillant sur elle. La pauvre femme qui n'avait jamais connue ses parents; s'est souvent retrouvé dans des situations compliquées depuis qu'elle est toute petite et à chaque fois qu'elle avait besoin d'aide il était là.
Cendre devait son nom à la couleur de ses mains. Toutes noires et craquelés comme si des flammes avaient dévoré sa chair jusqu'à qu'il n'y ai plus rien à y brûler, le reste de son corps était caché par une tunique de cuir bouilli noir, un manteau en plumes de corbeaux, des bottes, un gorgerin de cuir et son fidèle masque en fer caparaçonnant sa tête toute entière. Tout cet attirail, il le portait constamment.
Même si il était à chaque fois venu à sa rescousse, il n'avait jamais répondu aux questions d'Adrianne et elle ne savait rien de ses motivations. Tout ce qu'elle avait appris sur lui, c'est qu'il appartenait au camp adverse. Ce qui rappela à la jeune femme sa mission et son camarade. Elle voulut se lever pour partir, mais ses jambes trop engourdies refusèrent de se mettre en route.
Puis elle entendit un ronflement familier, elle regarda derrière Cendre et remarqua une forme allongée sur la tranche, dos à elle. C'était Erik, elle reconnaîtrait le ronflement de son compagnon de mission entre mille. "Au moins il est en vie" pensa Adrianne.
Cendre la tira de ses pensées en lançant un carnet à sa portée. Une lettre était attachée au livre par une cordelette. Elle examina le contenu du courrier dans un premier temps. C'était un document important, Adrianne et Erik était parti chercher les preuves d'un complot visant à éliminer un seigneur de Begnion pour démarrer une guerre avec Daein et cette lettre contenait la preuve de ce complot. Cendre avait-il trahit son camp ? Ils le tueront probablement si ils le retrouve. Lorsqu'elle releva ses yeux de la lettre pour le voir, elle le vit debout face à elle, une main tendue pour l'aider à se relever.
D'abord hésitante, la jeune femme attrapa la main et fut surprise par la force de l'homme qui la mis debout et la tira contre lui avant de l'enlacer. Adrianne fut choquée par cet événement, c'était la première fois que son sauveur faisait autre chose que l'observer. Elle se laissa faire, elle avait eu souvent à se bagarrer avec des pervers malintentionnés, mais de la part de Cendre elle ne sentait aucune malice, uniquement de la bienveillance. Elle l’enlaça à son tour sans même s'en rendre compte, comme si son corps parlait pour elle.
"-Tu me rappelles Mère. " Prononça Cendre. C'était la première fois qu'elle entendait sa voix et elle était terriblement faible. L'étreinte prit fin soudainement, il sépara leur deux corps avant de tourner les talons et de s'en aller, sans rien dire et sans un dernier regard, comme il l'avait toujours fait.
La jeune femme hésita à le poursuivre pour poser les même questions qu'a chaque fois. Elle voulait le faire mais son corps refusait d'avancer, comme si les choses devaient se passer ainsi et pas autrement. Elle se posa à même le sol près du feu pour avoir plus de lumière et troqua la lettre contre le carnet de Cendre
Elle ouvrit les deux premières pages, le haut comportait un dessin coloré, plutôt grossier et enfantin avec trois personnes représenté. A gauche, un homme souriant, les cheveux roux et les yeux verts, a droite une femme, belle et mince, blonde avec les yeux gris, Adrianne fut surprise de la ressemblance avec elle même. Au milieu des deux premiers personnages, un petit garçon aux cheveux roux et ébouriffés, arborant des yeux gris et un grand sourire. La lectrice regarda le texte en dessous du dessin.
" Il y a très longtemps à Daein vivait les Calcini, Victor était un mage, Aphrodite était une guérisseuse, elle avait une odeur sucrée et ses cheveux brillaient comme de l'or en plein soleil. Ils avaient un petit garçon appelé Apollon. Les trois vivaient heureux, la mère appelait son fils " mon petit soleil ". "
Adrianne regarda un peu plus le dessin de la femme, attrapa une mèche de ses cheveux pour la faire rouler entre ses doigts puis tourna la page. Un autre dessin était inscrit au sommet, cette fois on voyait le père seul, avec une mine abattue.
" A cette époque à Daein, la puissance était ce qui définissait une personne, plus on était fort et plus on était quelqu'un. Et le père n'était pas grand chose. Même malgré tout ses efforts, il n'arrivait pas à offrir à sa femme et son fils la vie qu'il rêvait pour eux. "
La jeune femme tourna encore la page. Le père était encore dessiné seul avec son ombre, les bras grands ouvert, tenant un livre noir dans sa main gauche et affichant un immense sourire.
" Puis un jour le père rentra tout joyeux et annonça : " J'ai trouvé ! Avec ce livre de magie tout nos problèmes vont s'envoler ! " Il dansait, sautillait et était vraiment excité, tellement que sa joie se partagea dans tout le reste de la famille. Puis il étudia le grimoire, jour et nuit, obsédé par son contenu "
Adrianne regarda un peu mieux le dessin. Elle remarqua que l'ombre prenait bien plus de place que le père et qu'elle semblait avoir un sourire malsain gribouillé en elle. Elle tourna la page.
Cette fois c'était encore le père, seul, les bras toujours ouverts, mais son visage était différent, il abordait un grand sourire malfaisant, deux yeux sans pupilles et deux cornes étaient dessiné sur sa tête. Autour de lui des bûchers brûlaient et des formes humaines semblaient prises dans les flammes.
" Mais père n'était plus le même, son livre l'avait corrompu, il était devenu bon en magie mais mauvais en cœur. Il répandait les flammes partout comme un démon. Il tua son frère, cinq de ses amis qui n'ont pas eu la chance de lui échapper et beaucoup de gens qui l'avaient offusqué d'une manière ou d'une autre, il les a tous fait brûler vivant. Son ambition grandissait comme sa puissance et sa cruauté "
Ce passage rappela quelque chose à Adrianne, cette histoire elle en avait entendu la rumeur sans trop y prêter attention. Elle tourna la page avec appréhension, en se demandant ce que Cendre voulait lui montrer.
Sur la page suivante, on revoyait la femme qui ressemblait à Adrianne, en pleurs, le bras tendu vers son fils en larmes aussi et qui tentait désespérément d'attraper la main de sa mère pendant qu'une sorte de démon roux l'entraînait vers la gauche de la page. Elle remarqua également que sur le dessin, la femme qui lui ressemblait avait un ventre bien rond.
" Aveuglé par ses recherches et son désir de puissance, le monstre s'en alla avec l'enfant pour en apprendre plus et le former, le rendre comme lui. Et mère était tombé enceinte du monstre.
Alors l'abominable démon avant de s'en aller lui dit : " Je pars avec notre fils pour un an, je te laisse le soin d'accoucher... mais veille à me donner un autre fils, ou je vous brûlerais toutes les deux. "
La gorge d'Adrianne se resserra et des larmes commencèrent à monter vers le bord de ses yeux. Le carnet était court et il ne restait plus beaucoup de pages, après un instant qui sembla lui durer une éternité elle tourna une autre feuille du carnet.
La mère était à droite, tenant un enfant dans ses mains et une épée dans l'autre pointé vers un énorme démon roux et menaçant sur le côté gauche. Entre les deux, il y avait un petit garçon, sans cheveux et à la peau toute rouge. L'un de ses yeux était entièrement blanc. L'autre était gris, elle reconnu Apollon.
" Mère s'enfuit avec sa fille, mais le monstre la retrouva quand même. Je portais déjà des marques de brûlures à cette époque, père était effrayant mais jamais personne ne ferait de mal à ma petite
sœur. "
Les larmes commencèrent à couler des yeux d'Adrianne pour tomber sur le texte. Tremblante et reniflante elle tourna encore une page, le cœur serré et douloureux.
Le dessin était confus, le démon se trouvait tout à gauche, vomissant des flammes devant lui, à l'autre bout du dessin se tenait le bébé, et au milieu un mélange de flammes et de fumées avec deux
silhouettes, celle de la mère devant le fils et protégeant ses deux enfants.
" Je ne sais pas si je suis devenu noir comme le charbon parce que le feu à consumé mon corps ou parce que les cendres de mère se sont collés à ma peau lorsqu'elle fut réduite en poussière en nous protégeant."
Adrianne pleurait et ne voulait plus tourner la page, mais à nouveau son corps agit de lui même ignorant ses larmes et ses doigts l'amenèrent à la fin du carnet..
Le dernier dessin montrait le démon au dessus du bébé, la gueule béante, les doigts griffus. Et de son torse sortait le bout d'une lame, celle de l'épée que tenait la mère juste avant. L'épée transperçait le monstre en plein cœur et par le dos, celui qui tenait cette épée était Apollon, cette fois coloré entièrement en noir. En dessous de ce dessin un plus grand texte était inscrit, c'était un dialogue. Avant de le lire elle regarda à l'horizon cherchant Cendre, pleurant de plus belle et de manière inconsolable.
" - Oui mon petit soleil ? Qu'est qu'il y a ?
- Je veux un petit frère !
- Hum, il faut demander à papa pour ça.
- Mais il est jamais là...
- Je sais... Ton père te manque mon cœur, à moi aussi, mais ne t'en fais pas, je suis sûr qu'il pense à toi toute la journée et que tu lui manques aussi.
- D'accord...Vous l’appellerez comment ?
- Ton petit frère ? Je sais pas, mais si on a une fille, on l'appellera Adrianne.
- Et comme moi je suis un soleil, elle sera une petite lune !
- J'y avais pas pensé, mais oui. Tu la protégeras ?
- Toujours. "
Hop une autre histoire, deux parties viendront se rajouter à cette histoire. Quand j'aurais corrigé et un peu modifier ce que j'ai prévu =p
Histoire en Tellius - Emilie Part I :
La petite laguz faucon regarde le vieil archer. Pour un Beorc, elle le trouve plutôt beau mais aussi emplis de tristesse. Sevanche est vieux, il a atteint les 59 ans il n'y a peu. Mais il a conservé la force de sa jeunesse. Une bouc d'un gris sombre cerne sa bouche, ses pupilles vertes claires sont toujours vives et en alerte, une myriades de fines petites rides tiraillent les bords extérieurs de ses yeux et une balafre accusatrice d'un combat qui à mal tourné, orne sa joue gauche, il possède également un nez imposant, qui lui rajoute un étrange charme que Emilie ne saurait décrire. Il porte ses cheveux longs mais attachés en une queue de cheval lui tombant jusqu'à la cuisse. Quand le vent souffle, ses cheveux virevoltent comme un fouet dans les airs. Le vieux Sevanche ne se sépare jamais de son grand arc noir, son arme fétiche qu'il a nommé "Sacha" et qui lui arrive jusqu'au coude.
Emilie la petite laguz passait beaucoup de temps avec lui, il était une figure paternelle, et elle se sentait plus à l'aise avec lui qu'avec les autres laguzs de son camp. Chez les autres laguzs, elle ressentait leurs colères envers le monde, les "humains", certains autres laguzs qu'ils traitent de traîtres et parfois elle ressent de la colère et du dégoût envers elle. Et cette haine l’effraie. Sevanche lui ne possédait pas cette colère, dans son cœur elle ne ressentait que de la bienveillance et aussi beaucoup de peine.
La jeune laguz est habillé d'une robe de petite fille Beorc, ses ailes lui ayant été arrachées il y a très longtemps, le vêtement lui va parfaitement. Et rien ne trahit ses origines laguz si ce n'est ses yeux semblables à ceux d'un faucon. Un grand disque noir en tant que pupille et une sclère toute jaune comme celui des oiseaux. les cheveux de la petite fille était couleur cannelle comme l'écorce des arbres de la forêt tout autour.
" - Tu vois quelque chose ? Demanda Sevanche de sa voix grave qui ne trahissait aucune émotion.
- Non, pas encore. Lui répondit t-elle.
- Prends ton temps. "
Emilie ne répondit pas, elle ferma les yeux puis les rouvrit en se concentrant. Son regard s'étendit plus loin, sa vision l'amena à voir une fourmi posé sur une branche à quarante mètres d'elle, comme si l'insecte se tenait devant elle et était aussi gros qu'un chat. Elle passa sa vue encore plus loin entre les arbres de la forêt et elle vit des lapins puis une grenouille au bord d'une mare, intimidée par un serpent. Son regard se porta toujours plus loin et finalement elle trouva ce qu'ils étaient venu chercher. Un groupe de daim mangeait paisiblement sur une petite clairière très éloignée.
" - J'ai trouvé trois daims par là-bas. Annonça Emilie en pointant du doigt la direction du petit groupe. Il y en a un qui est immobile pile sur mon doigt.
- Bien joué petite étoile. Quelle distance ? Demanda le vieux Sevanche.
- Troi...Quatre cents.
- D'accord, à cette distance la flèche va perdre un peu de puissance et risque de ne pas tuer du premier coup et on
arrivera jamais à poursuivre le daim. Annonça le vieil archer toujours calme en prenant position derrière la
jeune fille.
- Je suis désolée. répondit Emilie un peu triste en se disant qu'elle avait déçu Sevanche. Je vais en chercher un autre !
- Pas besoin... Pointe moi juste sa tête avec ton doigts petite étoile. Le vieil archer banda son arc au dessus de la tête de la jeune laguz. Crée une ligne entre ton œil droit, ton index et sa tête.
- D'accord. Emilie s’exécuta. Elle pencha légèrement sa tête pour la poser sur son bras droit et une fois que la
ligne fut tracée, elle s'immobilisa. C'est bon. Elle arrêta sa respiration pour
être le moins mobile possible. Sevanche lui aussi stoppa sa respiration, il tendit la corde de son arc de toute sa force puis visa en quelques secondes et décocha son tir. Lorsque Emilie vit le trait partir à toute allure, elle ferma les yeux pour ne pas assister à l'impact de la flèche. Elle attendit un peu. Puis elle sentit une main se poser sur sa tête pour lui ébouriffer les cheveux. Elle rouvrit les yeux, le Daim était au sol et ses amis avaient fuit la scène.
- Tu l'as eu ! Cria t-elle extatique.
- C'est grâce à toi. Répondit le vieil archer. Tu pourrais faire une formidable archère un jour avec tes yeux. "
Emilie n'aima pas cette réflexion. Elle était heureuse d'être complimenté par Sevanche, mais elle n'aimait pas ce qu'elle était, elle n'aimait pas être une laguz. Lorsque les beorcs voyaient ses yeux, ils l'a traitaient de monstre, d'abomination. Lorsque les laguzs du camp l'ont vu prendre sa forme animale, elle s'est senti honteuse. Elle ne peut pas voler, elle n'a plus les ailes pour ça. Les autres laguzs la trouve grotesque, disent qu'un laguz se doit aussi de vivre sous sa forme animale, qu'elle ferait mieux de mourir, que son existence est plus ridicule que celle d'un "marqué". Même si elle ignore ce que c'est.
Histoire en Tellius - Emilie Part II :
Emilie assise sur un muret; avec un petit panier remplit de pommes vertes; regarde Vermin s'exercer avec une épée en bois contre un mannequin d'entraînement, derrière la tour de Graven. Vermin est l'un des rares enfants du camp. Ils vivent dans les ruines de la vieille tour à la frontière Est de Daein, avec des beorcs et des laguzs tous réunis pour prendre une revanche sur la vie, sur la "pourriture de ce monde".
Cette place est sûre, plus personne n'y vient à cause de la sombre histoire de l'endroit. De ce que Sevanche lui a raconté, les beorcs à l'extérieur pensent que la tour est hanté. Et comme les laguzs du camp font disparaître les intrus, la rumeur n'en était que plus facile à croire pour les Daeiniens.
Dans les yeux d'Emilie, Vermin est un petit garçon plein de colère et de tristesse, car il se sent seul, terriblement seul. Il a beau être le fils de la chef, il a grandit sans amour. Mais il tient à la petite laguz, elle le sait, car elle lui apporte du réconfort et une amitié dont il a besoin. Et se sentant elle même rejeté par la plupart de son entourage, elle se sent proche de lui et aime sa compagnie.
Vermin est un garçon négligé, ses cheveux noirs comme le plumage d'un merle n'ont probablement jamais été coiffé, et voir sa coiffure au réveil est une petite source d'amusement pour la jeune fille. Les yeux de Vermin brillent du même bleu que ceux de sa mère et cela à toujours mit Emilie mal à l'aise. Ceux sont deux beaux yeux, mais de toutes les personnes du camp, personne ne lui fait aussi peur que la chef.
Le petit garçon est habillé d'un pantalon en toile brun et d'un haut de tunique gris, ses vêtements sont bien trop courts pour lui et même si Vermin à souvent répété à Emilie que ça ne le dérangeait pas, elle savait que chaque nuit était froide pour son ami. Aussi, chaque soir, elle venait le rejoindre avec sa couverture et sa chaleur.
Les sabots que porte le petit garçon aux pieds en revanche, sont toujours à la bonne taille, Sevanche y veille. Le dernier signe distinctif que porte Vermin est la marque de cinq griffures lui traversant; du haut gauche vers le bas droit; son visage, comme un coup de griffe, ou dans le cas présent, d'ongles de femme.
Emilie tendit l'oreille, elle entendit du bruit de l'autre côté de la tour, vers l'entrée. Quelqu'un est de retour, et son arrivée a provoqué une véritable commotion.
"- Il se passe quelque chose de l'autre côté. On va voir ? Demanda Emilie. Vermin s'arrêta pour reprendre son souffle.
- Vas-y si tu veux, je vais rester ici. Répondit-il en tournant ses yeux bleus vers la jeune laguz.
- Pourquoi ?
- Mère ne veut pas me voir lors des rassemblements. Ne t'inquiètes pas pour moi, vas-y. Emilie ne réagit pas quelques instants, écœurée de voir son ami dans cette situation.
- Très bien. Elle était furieuse après la chef, elle laissa son panier de pommes sur le petit mur pour Vermin et s'en alla voir ce qui se passait.
En contournant la tour, elle en regarda le sommet comme à son habitude, peut être que c'était un réflexe de laguz oiseau d'admirer les hauteurs ou peut être que cela n'avait rien à voir. Dans tout les cas, la tour était dans un sale état, le camp a tenté de la retaper un peu, mais le camp ne comptent aucun bons maçons.
Lorsqu'elle arriva près de l'entrée de la tour, elle vit un rassemblement bruyants de laguzs et de beorcs se disputant autour d'un homme isolé au centre de la foule. Les laguzs et beorcs s'insultaient entre eux, mais ils en restaient aux mots, au centre du rassemblement se trouvait un homme du camp. C'était Cendre, Emilie le reconnu facilement de par son masque en fer, elle l'aimait bien, de temps en temps, Cendre lui apportait des petits cadeaux, parfois des gâteaux, lorsqu'il revenait de ses missions. Bien qu'ils n'aient jamais parlé et qu'elle n'ai jamais vu son visage, elle savait que c'était une bonne personne. Cendre se tenait droit, impassible, regardant vers l'escalier de la tour, elle ne ressentait aucune peur venant de lui, même malgré la foule l'insultant et le maudissant. Comment faisait-il pour être aussi calme ? A sa place, Emilie se serait sûrement enfui en pleurant si tout ces adultes s'étaient mis à la huer de cette façon.
Au bout de quelques instants Emilie sentit une main se poser sur sa tête.
" - Il est venu pour mourir. Tu ne devrais pas rester là petit étoile. C'était Sevanche qui venait d'arriver dans son dos. Emilie le regarda, elle était contente d'être près de lui, mais que voulait t-il dire ?
- Pourquoi il va mourir ? Et pourquoi tout le monde s'en prend à lui ?
- C'est un traître. Eve va lui accorder un court procès puis le tuer.
- Mais pourquoi ?! Il a toujours étaient gentils avec tout le monde, c'est vrai qu'il ne parle pas, mais il est gentil ! Il ne faut pas lui faire de mal !
- Il a tué Léo et a donné des informations à nos ennemis, ils vont pouvoir tuer beaucoup de nos alliés et peut être même remonter jusqu'à nous si ils arrivent à les faire parler.
- Je ne comprend pas.
- Je sais... C'est difficile. Les adultes devraient penser un peu plus aux enfants qui hériteront de ce monde... Va t-en maintenant. Ce n'est pas un spectacle pour toi. Emilie voulut protester pour rester, mais dans l'ordre du vieil archer, elle l'avait senti en peine, désolé et triste. Par respect pour les sentiments de Sevanche elle s'en alla pour retourner auprès de Vermin. Mais avant de partir, elle vit Eve descendre des escaliers, elle portait une robe blanche de prêtresse, un bâton en spirale à sa main gauche et un livre noir calé contre son ventre par son bras droit. Ses yeux sont bleus comme ceux de son fils, ses cheveux d'un brun clair s'entrelacent en une grande tresse tombant dans son dos. Jamais Emilie n'avait ressenti autant de terreur qu'en la voyant, son cœur était aussi noir que ce livre dont elle ne se séparait jamais et habillé en blanc comme cela, elle lui rappelait cette histoire de loup se déguisant en mouton.
- Je la hais ! Son cœur ne bat plus. Dit-elle à haute voix à l'intention de Sevanche qui ferma les yeux avant de répondre.
- Il ne bat plus, oui... Maintenant pars.
Bon, celle là ... Elle n'est pas adapté à tout public, alors je laisse 5 secondes aux mineurs pour aller se chercher une bière parce que je sais bien que vous allez cliquer dessus quand même. :v
Dernière édition par Seleren le Ven 30 Déc 2016 - 20:53, édité 6 fois